Si vous ne connaissez pas, un bel endroit à découvrir à Gignac.
Photo prise au coucher de soleil en hiver
Selon la tradition, l’église aurait été construite par le premier évêque de Lodève, Saint-Flour. La chapelle de la Vierge semble avoir été détruite au moment des troubles albigeois. Elle fut reconstruite au 14e siècle par Hugues de Jugeria, évêque de Béziers. Ruinée par les Réformés, elle est restaurée en 1578. Les plans de la nouvelle église sont dressés en 1613. La même année, le cardinal de Bonzy y installe quinze religieux de l’ordre des Récollets. L’église est à nouveau ruinée en 1622 puis reconstruite en 1624 et 1629. Les travaux s’achèvent par la façade en 1641-1643. L’édifice est à nef unique sur laquelle s’ouvrent huit chapelles latérales et se termine par un chevet polygonal. La nef est voûtée d’ogives séparées par des arcs doubleaux en plein cintre, à l’exception de l’arc triomphal qui est brisé. Au sud, une tribune est supportée par deux travées de voûtes à liernes et tiercerons. Au-dessus de chaque chapelle, une loge s’ouvre sur la nef par un arc en anse de panier. L’abside est à sept pans. La façade s’étage sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée, un porche protège une double porte surmontée d’une niche abritant une Vierge à l’Enfant. Quatre ouvertures éclairent le premier étage. Aux quatre ouvertures du second étage s’ajoutent des pilastres ioniques à entablement saillant. Un petit clocher plat termine la façade. A l’ouest de l’église se trouve le chemin de croix de style néo-gothique datant du 19e siècle. Les quatorze stations sont de petits oratoires-niches identiques : ouverture en arc brisé, coiffée d’un gâble à crossettes, encadrée de piliers engagés surmontés de pinacles aigus. L’oratoire terminal semble dater du 17e ou 18e siècle. Il se présente comme une petite chapelle dont la façade s’ouvre largement par une baie cintrée, contournée de pilastres et couronnée d’un fronton brisé dans le motif est surmonté d’une croix.